Le quotidien de Julien, en images et en son.

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La bio de Julien
Julien Vignal, 27 ans, reconnu travailleur handicapé en raison de ses troubles psychiques
Agent de service hospitalier dans une maison de retraite

Julien a obtenu la reconnaissance de travailleur handicapé et surtout la compréhension de ses collègues. Pour garder le rythme, il se cale sur le "tic-tac" des vieilles horloges des résidents. Mais "monsieur Julien" comme l’appelle affectueusement certaines personnes âgées, prend quand même le temps d’être bienveillant et de leur parler de sa voix douce. Leur être utile l’aide à se maintenir en équilibre. Pour l’instant, il vit seul dans son petit appartement du centre-ville de Châteaubriant (44), mais espère bien un jour "devenir quelqu’un" et "fonder une famille". Quand il se sentira définitivement "mieux dans sa peau".
L'éclairage d’un professionnel : Thierry Mustière est le responsable de l’Uffore (Unité Fonctionnelle de Formation et de Réinsertion), un service de l’association nantaise Les Briords, spécialisé dans l’insertion professionnelle de travailleurs souffrant de handicap psychique. L’équipe de l’Uffore, composée de professionnels du sanitaire et du social, mène un travail de médiation, de coordination et de sensibilisation en faveur de l’emploi.
Travailler :
Que dit la loi handicap
du 11 février 2005 ?

"Afin de garantir le respect du principe d’égalité de traitement à l’égard des travailleurs handicapés, les employeurs prennent, en fonction des besoins dans une situation concrète, les mesures appropriées pour permettre aux travailleurs d’accéder à un emploi ou de conserver un emploi correspondant à leur qualification, de l’exercer ou d’y progresser ou pour qu’une formation adaptée à leurs besoins leur soit dispensée(...)." (Article L. 323-9-1).
- Des objectifs à la réalité :
La loi de février 2005 confirme la priorité du travail en milieu ordinaire, chaque fois que c’est possible. Elle incite les employeurs à augmenter leurs efforts en faveur de la non-discrimination. L’obligation d’emploi d’au moins 6 % de travailleurs handicapés pour les entreprises de plus de 20 salariés, imposée par la loi de 1987, est donc réaffirmée, les sanctions renforcées et le dispositif étendu aux employeurs publics.
Pourtant, les personnes handicapées restent deux fois plus touchées par le chômage que le reste de la population active. L’accès à l’emploi est particulièrement difficile pour les personnes en situation de handicap psychique, auxquelles la loi a ouvert la possibilité d’une RQTH (reconnaissance travailleur handicapé) mais, par une sorte d’effet pervers, elles s’en retrouvent fortement stigmatisées.
- Bilan en chiffre :
Ils étaient 210 000 salariés reconnus handicapés en 2000, 337 000 en 2010, soit une augmentation de 60 % en 10 ans.
(Source Agefiph)
Le taux d’emploi moyen de personnes handicapées dans les entreprises soumises à l’obligation des 6% est "[d']environ 4,5% dans le public et proche de 3% dans le privé".
(Source APF, Association des paralysés de France)
Les rêves de Julien pour demain