Le quotidien de Rachel et Kévin, en images et en son.

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La bio de Rachel et Kévin
Rachel Le Meur, 24 ans, et Kévin Beleau, 25 ans
Tout deux atteints du Spina-bifida et installés ensemble dans un logement HLM de Sainte-Luce-sur-Loire (44)

Mais c’est par Facebook qu’ils se sont retrouvés, il y a quelques mois. Aujourd’hui Kévin a pris le relais de la mère de Rachel pour l’aider au quotidien. Avec lui, Rachel se sent belle, elle a l’impression de marcher en talons hauts. Ensemble, ils s’imaginent déjà organiser un beau mariage et fonder à leur tour une famille. Même si la vie à deux n’est pas rose tous les jours. Même s’ils savent qu’il faut d’abord qu’ils se trouvent chacun un boulot. Même s’ils ont conscience qu’être parents sera plus compliqué pour eux que pour d’autres.
L'éclairage d’un professionnel : Dominique Langa-Mora est la directrice du SAVS (Service d’Accompagnement à la Vie Sociale) de l’APAJH 44, situé à Saint-Herblain. Son équipe de travailleurs sociaux soutient une trentaine de jeunes de 20 à 30 ans, aux handicaps très différents, dans leur gestion du quotidien et leurs démarches pour trouver un travail, un logement ou des loisirs. Elle guide aussi ces jeunes dans leur réflexion sur la vie de couple et la parentalité.
Vivre à deux :
Que dit la loi handicap
du 11 février 2005 ?

"Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté." (Article 2)
«"La personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de son handicap quels que soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie." (Article L. 114-1-1).
- Des objectifs à la réalité :
Le temps de la stérilisation des jeunes filles déficientes mentales, dans les institutions, est heureusement révolu. Le sujet « amour, sexualité, parentalité et handicap » est de plus en plus mis en avant dans les rencontres de professionnels du secteur social et sur la place publique. Il reste pourtant encore tabou. À commencer dans l’esprit des parents, souvent très protecteurs, des jeunes handicapés accédant à la puberté et aux désirs de leur âge.
En vertu du principe de compensation, certaines associations militantes réclament la mise en place d’assistants sexuels, pour aider les personnes handicapées à accéder à leurs droits sexuels (définis par l’OMS, Organisation mondiale de la santé, et le WAS, l’association mondiale pour la santé sexuelle). Alors que certains pays ont reconnu ce métier, il n’est pas encore autorisé en France, où le débat est toujours vif.
- Bilan en chiffre :
Dans un sondage Ifop-AFP datant de 2006, 61% des personnes interrogées pensaient que les personnes en situation de handicap n’avaient pas de vie sexuelle. Et depuis, les préjugés ont-ils évolué ? Aucun sondage actualisé ne permet de s’en faire une idée.
(Source : Sondage IFOP, 2006)Les rêves de Rachel et Kévin pour demain